Ce photographe promène sa caméra à travers le monde et saisit des instants de vie, au fil de ses pérégrinations. Il observe et contemple l'être humain à la recherche de la juste mesure des choses, de celles immuables à celles qu'il a créées ; et la vision distanciée de l'artiste, tantôt rêveur, tantôt amusé, vient à son aide en guidant son regard.
L'homme face au paysage sauvage est épié par l'appareil discrètement placé dans son dos. Le regard alors se perd et s'échappe vers l'immensité. Les êtres s'évanouissent à l'horizon. La nature reprend ses droits et s'impose comme une évidence. Les éléments s'expriment en toute simplicité par leur jeux de lumière, leurs matières et partagent avec nous leurs secrets. Le monde moderne est aussi présent, mais semble parfois en décalage, presque saugrenu en regard du vivant et de sa spontanéité. La ville dominée par les yeux d'un enfant laisse deviner sa démesure. On se demande quelle est notre place dans l'univers, quelle est notre identité.
Pourtant, David Pearson soulève ces interrogations avec l'humour ; par cette mise à distance, il confronte le sujet à ses doubles. Au travers de vitres, d'écrans, se profilent ombre déformée, sosie et reflets...Autant d'avatars légers et joyeux de ceux que nous sommes, pour nous faire perdre notre sérieux et nous pousser à considérer autrement la petite planète qui nous accueille.

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